Un futur à faibles émissions pour le secteur du transport
Le secteur des transports est le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde, et il est responsable d’un peu plus d’un cinquième des émissions de CO₂ produites à l’échelle de la planète. Aux États-Unis, il est même devenu en 2017 le premier émetteur de gaz à effet de serre, devant le secteur de l’électricité.
Levier stratégique de la lutte contre les émissions, l’électrification dépasse le cadre des véhicules électriques à batterie. Les véhicules à pile à combustible à hydrogène sont une alternative polyvalente. Les électrons propres peuvent être fournis par de l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables, nucléaire voire fossiles avec capture de carbone.
L’électrification ayant le vent en poupe, l’hydrogène a un rôle central à jouer, notamment dans les secteurs plus difficiles à électrifier comme l’aviation et le transport routier longue distance. L’intérêt de l’hydrogène réside dans la vitesse de ravitaillement qu’il permet : comparable au diesel et plus rapide que les batteries, elle rend l’hydrogène adapté aux gros véhicules requérant une forte autonomie et un plein rapide à faire. Au-delà des piles à combustible, l’hydrogène peut aussi être utilisé dans les moteurs à combustion interne. L’adoption à grande échelle de l’hydrogène est conditionnée à la détermination d’un prix de marché, ce qui suppose de rendre l’énergie bas carbone plus abordable et de parvenir à des économies d’échelle dans la production, le stockage, la distribution et les points de recharge. Certaines régions ont accès à une énergie solaire, éolienne ou hydraulique peu onéreuse, mais pour les autres, des avancées R&D seront nécessaires pour améliorer les méthodes de séparation de l’eau, toujours en développement, ainsi que des progrès continus dans les solutions de stockage et de transport.
Reuben Sarkar
PDG de l’American Center for Mobility