Régulations environnementales transformant notre industrie

La durabilité dans l’industrie automobile repose sur l’innovation, l’engagement et le renforcement des régulations environnementales. Chez FORVIA, une équipe dédiée veille à la conformité avec des réglementations majeures comme le CBAM (Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières) et la CSRD (Directive sur le Reporting de Durabilité des Entreprises), renforçant ainsi notre engagement pour des pratiques commerciales responsables.
Dans cet article, nous vous présentons Clément, Emmanuel et Mary-Anne, trois collaborateurs qui jouent un rôle clé dans les efforts de durabilité de FORVIA. Leur expertise aide l’entreprise à s’adapter aux évolutions réglementaires tout en avançant vers un avenir plus responsable et tourné vers l’avenir.

Clément Bascoul, Group Trade Compliance & Customs Director chez FORVIA

Clemetn Bascouls

Basé à Nanterre, en France, Clément a rejoint FORVIA il y a près de deux ans. Fort de plus de vingt ans d’expertise juridique acquise au sein de cabinets d’avocats et de grandes entreprises, il dirige aujourd’hui une équipe globale, répartie entre l’Europe, les Amériques et l’Asie, pour garantir que les activités d’importation et d’exportation de FORVIA respectent les lois internationales du commerce.

« J’ai des membres de mon équipe partout dans le monde », explique-t-il. « Nous nous assurons que les formalités d’importation et d’exportation de FORVIA sont conformes aux régulations. Depuis 2014, l’Union européenne a introduit 15 séries de sanctions, chacun ajoutant de la complexité à la conformité. Notre rôle est d’analyser ces cadres réglementaires et de fournir des lignes directrices claires à toutes les filiales à l’échelle mondiale. »

Une part clé de son rôle concerne le CBAM, le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières de l’UE. « Aligner nos opérations avec les régulations CBAM a été un vrai défi », confie-t-il. Son équipe collabore étroitement avec les équipes des achats et de la durabilité pour classer les produits, suivre leur contenu en carbone et se préparer à la taxe carbone qui entrera en vigueur en 2026. « Cela nécessite une révision détaillée des produits, une coopération étroite avec nos équipes achats et un engagement avec nos fournisseurs à l’étranger. »

Il considère le CBAM comme un point de départ. « De plus en plus de produits seront concernés par cette régulation, et nous devrons gérer des cadres différents dans des pays comme le Royaume-Uni, la Suisse ou le Japon. C’est complexe, mais travailler avec de nombreux départements rend ce défi passionnant. »
 

Emmanuel Jean, R&D Master Expert chez FORVIA

Emmanuej Jean

Basé à Bavans, en France, Emmanuel travaille chez FORVIA depuis près de 25 ans. Ingénieur mécanique de formation, il a étudié en France et en Allemagne avant de commencer sa carrière dans l’ingénierie des émissions. Aujourd’hui, R&D Master Expert dans les domaines des groupes motopropulseurs et des émissions, il a récemment pris en charge un rôle supplémentaire en tant que responsable des substances chimiques au sein du groupe, avec un focus particulier sur la gestion des PFAS (substances perfluorées et polyfluorées), des produits chimiques synthétiques largement utilisés pour leur durabilité.

« En réalité, j’assure aujourd’hui un double rôle », explique-t-il. « Je suis toujours expert principal en R&D, mais je coordonne également l’approche de FORVIA concernant les PFAS à travers différents groupes d’activités. » Sa mission est d’harmoniser les efforts, garantir une compréhension claire de l’utilisation des PFAS et mettre en place un plan structuré pour avancer. FORVIA avait déjà défini une stratégie claire pour traiter les PFAS avant qu’Emmanuel ne prenne ce rôle. « Je ne pars pas de zéro, mais d’un engagement fort au sein de notre communauté d’ingénieurs. »

Les PFAS, des produits chimiques synthétiques largement utilisés, posent des défis réglementaires et environnementaux en raison de leur extrême résistance à la dégradation, de leur accumulation dans l’eau et le sol, et des liens potentiels avec des problèmes de santé tels que le cancer et les perturbations hormonales. L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a proposé des restrictions larges sur les PFAS, affectant des milliers de substances à travers plusieurs industries. « Nous ne nous intéressons pas seulement aux substances que nous utilisons directement, mais aussi à celles intégrées dans les produits que nous achetons, comme les composants et les lubrifiants. Éliminer les PFAS n’est pas quelque chose que nous pouvons faire seuls. »

Emmanuel reconnaît l'impact mondial de son travail sur les PFAS. « Plusieurs régions réfléchissent déjà à des restrictions. Les changements que nous apportons ne se limiteront pas à l’Europe. » Bien que les substitutions puissent être complexes, il reste confiant. « Ce défi nécessite une collaboration, mais je pense que nous y arriverons. »

 

Mary-Anne Krasemann, VP of Purchasing Sustainability chez FORVIA HELLA

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Basée à Lippstadt, en Allemagne, Mary-Anne fait partie de FORVIA depuis sa création, après avoir d’abord rejoint HELLA en 2013. Forte d’une formation en management européen et en administration des affaires, elle aide la communauté des achats à naviguer à travers les régulations de durabilité et veille à ce qu’elles se traduisent par de véritables changements.

« Nous devons fournir des leviers à notre organisation pour accompagner les équipes dans ce parcours de durabilité », explique-t-elle. Son équipe décompose les régulations complexes—qu'elles concernent le CO₂, les droits de l'homme ou la transparence des matériaux—en étapes claires et pratiques. « Notre objectif est de rendre cela aussi précis et clair que possible, afin que chacun dispose d’une base solide pour démarrer. »

Bien que Mary-Anne soit convaincue que les régulations axées sur la durabilité aideront les entreprises à réduire leurs émissions de carbone, elle estime que des progrès durables nécessitent que la durabilité soit pleinement intégrée dans les opérations commerciales, plutôt que considérée comme une simple obligation de reporting. « Nous devrions adopter la durabilité comme une composante essentielle de nos opérations quotidiennes, plutôt que de la voir comme une tâche supplémentaire à accomplir. » Elle joue un rôle clé dans l’élaboration de cette approche chez FORVIA, aidant l’entreprise à atteindre son objectif ambitieux de réduire les émissions de Scope 3 de 45 % d'ici 2030. Puisque les chaînes d’approvisionnement contribuent de manière significative aux émissions de Scope 3, Mary-Anne souligne la nécessité d’une collaboration plus approfondie avec les fournisseurs et les équipes de développement. Ce faisant, elle soutient les fournisseurs dans leurs propres efforts en matière de durabilité, transformant les objectifs de durabilité en progrès mesurables.

En regardant vers l’avenir, elle envisage la durabilité non seulement comme une exigence de conformité, mais comme un véritable facteur différenciateur pour les entreprises. Elle anticipe que la durabilité deviendra un critère déterminant pour la réussite des entreprises. « Les régulations continueront d’évoluer, mais les entreprises qui intègrent de manière proactive la durabilité dans leur prise de décision seront celles qui mèneront la voie. Cela fera de nous non seulement un fournisseur attractif, mais aussi un employeur attrayant », note-t-elle.
 


Matériaux durables innovants

Chez MATERI’ACT, les collaborateurs donnent vie au Blue Effect en développant les matériaux de demain, alliant portée mondiale et agilité locale. Découvrez comment à travers le témoignage de trois membres de leur équipe.

Lorrène Bayon, Responsable Approvisionnement en Matériaux Durables chez MATERI’ACT

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Lorrène Bayon œuvre depuis plus d’un an et demi chez MATERI’ACT en tant que Responsable Approvisionnement en Matériaux Durables. Son rôle consiste à identifier et sécuriser les matières premières recyclées en plastique et issues de la biomasse, tout en respectant les exigences strictes de l’industrie automobile.

Une part essentielle de son travail consiste à réduire la dépendance aux matériaux vierges en se concentrant sur les polymères recyclés, notamment le polypropylène. « Nous évitons autant que possible les matériaux vierges, en privilégiant les sources recyclées pour diminuer la consommation de ressources et notre empreinte environnementale », explique-t-elle. Collaborer avec un écosystème de fournisseurs situés au plus près de nos sites de production permet de réduire les émissions liées au transport et de renforcer les pratiques durables sur toute la chaîne de valeur.

Répondre aux exigences techniques élevées avec des matériaux recyclés reste un défi. « Parfois, c’est déjà difficile de respecter ces normes avec des matériaux vierges. Les atteindre avec des matériaux recyclés est encore plus complexe », confie-t-elle. Malgré cela, Lorrène et ses collègues ont commencé à industrialiser des matériaux capables de répondre à ces spécifications, contribuant ainsi aux objectifs de durabilité de FORVIA.

Forte d’une expertise en recyclage et en science des matériaux, le Blue Effect a renforcé son engagement pour la durabilité. « Je vois ma voiture d’un œil nouveau maintenant », note-t-elle, reconnaissant le potentiel des véhicules en fin de vie dans un système en boucle fermée. Elle puise sa motivation quotidienne dans l’idée que chaque geste compte. « Chaque petite contribution s’additionne pour créer un véritable changement », souligne-t-elle.
 

James Mazurek, Directeur Général de MATERI’ACT Amérique du Nord

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En tant que Directeur Général de MATERI’ACT Amérique du Nord, James Mazurek s’efforce d’intégrer les matériaux durables dans les usages courants, aussi bien pour les marchés automobiles que non automobiles. Basé à Auburn Hills, dans le Michigan, il dirige des initiatives visant à développer et à déployer des matériaux performants et à faible émission.

L’un des projets phares de James est la coentreprise MATERI’ACT Dallas, lancée en février 2024 en partenariat avec PCR Recycling à Dallas. Ce projet garantit un approvisionnement régulier en plastiques post-consommation pour la production. « La sécurité d’approvisionnement est essentielle à mesure que la demande en matériaux durables augmente », explique-t-il, soulignant l’importance d’une chaîne d’approvisionnement fiable pour répondre aux exigences changeantes du marché et des réglementations.

Pour James et son équipe, leur mission dépasse la simple sécurisation des matériaux recyclés ; elle consiste à créer des produits répondant à des exigences techniques strictes.

Malgré ces défis, l’équipe de MATERI’ACT aux États-Unis a déjà commencé à livrer des résultats. James cite notamment le travail réalisé avec Stellantis pour remplacer des matériaux traditionnels par un biocomposite à base de chanvre, un exemple montrant que les solutions durables peuvent rivaliser sans sacrifier les performances.

Ce travail a également enrichi la perspective de James sur la durabilité, en phase avec le Blue Effect. « Cela m’a permis de mieux comprendre comment les différentes régions progressent à des rythmes variés », réfléchit-il, ce qui le motive à combler ces écarts et à encourager des avancées significatives grâce à la collaboration, l’éducation et l’innovation.
 

Clément de Gabory, Responsable de Ligne de Produits et Partenariats chez MATERI’ACT

Clement

Clément de Gabory a rejoint MATERI’ACT en novembre 2022. En tant que Responsable de la Ligne de Produits Composés et des Partenariats, il établit des alliances stratégiques pour intégrer des matériaux durables dans l’industrie automobile.

Son travail consiste à nouer des partenariats et à aligner les stratégies, tout en développant un portefeuille de produits axés sur la réduction des émissions, l’amélioration de la recyclabilité et l’optimisation de la chaîne de valeur pour minimiser l’impact environnemental. « Nous nous concentrons sur la réduction des émissions et la sécurisation de la chaîne de valeur grâce à des approvisionnements locaux et des procédés efficaces. La durabilité est au cœur de chacune de nos décisions », confie-t-il.

L’une de ses plus grandes fiertés est le partenariat développé avec Veolia, qui a permis la création du matériau phare de MATERI’ACT, l’IniCycled-P. Fabriqué à partir de déchets recyclés post-consommation, ce matériau a été homologué par des équipementiers et intégré dans les intérieurs automobiles, prouvant que durabilité et haute performance peuvent aller de pair. « Les matériaux recyclés peuvent rivaliser avec les matériaux vierges en termes de qualité. Nous faisons de cela une réalité », partage Clément. En lançant l’IniCycled-P sur le marché, lui et son équipe illustrent comment des collaborations innovantes peuvent engendrer des changements significatifs.

Pour Clément, le Blue Effect va au-delà du cadre professionnel et influence son quotidien. « Savoir que ce que nous faisons a un impact concret me motive chaque jour », dit-il, en soulignant à quel point ses engagement personnels et professionnels sont intimement liés.